Estrid Lutz & Émile Moule

L’avant.
Estrid Lutz a fait des études de design, Émile Moule des études d’ingénieur.
 » Nous nous sommes rencontrés lors d’une compétiton de Surf ou Estrid Lutz concourait en 2007 à Hossegor.

Dès 2010, à Sète et à Reims, nous faisions des sculptures avec objets modifiés, et filmions des scènes (sur)jouées, avec d’autres personnes parfois.
Nous produisons sur des périodes très courtes, très denses, où tout se met en place très vite sur un thème et une attitude décidés auparavant. La vitesse est très importante.
Nous sommes opportunistes. Travaillons ensemble, très proches, dans les odeurs aigres douces de sueurs, de pets indescriptibles. Détruisons le travail de l’autre, nous nous donnons énormément de coups.
Cela nous renforce, avec et dans la forme, le discours ou la connerie. Le montage vidéo est saccadé et selectif. Nous n’utilisons pas les mots « performance » et « action » parce que nous ne sommes pas dans la représentation ou le symbole mais dans quelque chose de direct, qui n’est pas traduit.
Depuis 2012, les installations se compactent en sculptures, ou nous les appelons plutôt des scènes. Nous faisons de plus en plus crasher entre eux le virtuel, le réel, et la vidéo.
Aujourd’hui, nous travaillons tous les deux aux Beaux-Arts de Paris, à la campagne, sur des ordinateurs, sur des chantiers et sur l’océan, ou nous poursuivons nos crash. Prochain, crash avec des épaves de décors, étincelles sous écume et prototypes d’objets flottants, prévu courant janvier sur la vague de Mundaka au pays basque espagnol avec Aritz Aranburu et Gabriel Médina Pukas Team Riders. «